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What a wonderful world.

Demons Hour.

13 Avril 2017 Publié dans #Journal.

Et aujourd'hui, c'est mon dernier jour de cours!
Oui mais t'as encore trois examens la semaine prochaine, et tu ferais mieux de te magner les fesses.
J'ai l'impression que quelqu'un (le narrateur de mes livres de cours, surement) a attrapé les deux pans de mon esprit et à tiré dessus jusqu'à le déchirer, pour faire rentrer le plus de connaissances possibles dedans. Je commence à connaître plein de trucs. Et on commence à me poser plein de questions.

Mais je ne me sens pas encore assez légitime.
En même temps c'est normal, une seule année d'apprentissage c'est pas assez légitime, quand on sait que tu vas avoir besoin d'un double doctorat et de dix ans d'études.
Mais je sais plein de trucs, maintenant!
Tu sais surtout que tu ne sais rien, jeune scarabée.

Enfin il y a au moins une chose que je sais: faut être super déontologue. La psychologie, c'est pas une activité pâtisserie, putain. Le moindre mot prononcé à quelqu'un peut avoir des conséquences dévastatrices. Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Maintenant qu'on ma mis un peu (un tout petit petit peu) dans le secret des psys, il faut que je fasse méga attention. Je prends ces conséquences éventuelles très, très au sérieux.

Mais, du coup, il y a des gens qui viennent me voir, et me posent des questions, et me racontent leur vie, et qui me demandent mon avis, et... et plus j'en apprends, plus je la ferme.

D'ailleurs j'ai découvert, cette année, un truc passionnant à faire (je ne sais pas si j'en ai déjà parlé ici): écouter. Véritablement écouter les gens, et les laisser s'exprimer. C'est fou tout ce que quelqu'un lâche quand on l'écoute vraiment. Tous les signaux, tous les appels. C'est incroyable le nombre de personnes qui m'ont confié avoir été dépressifs, anorexiques, anxieux... depuis que je les laisse parler. Les deuils, les secrets, les traumatismes, les souvenirs d'enfance: depuis que j'ai appris à la boucler, tout le monde me raconte les détails les plus profonds. Et quand ils me parlent de tout ça, je vois leur masque social s'effriter un peu, et une lueur sombre s'allume dans leurs regards. Ils détournent les yeux ou me fixent, ont un rire un peu plus nerveux, la voix un peu plus aigüe. Je leur rappel toujours qu'ils n'ont pas à se sentir obligés de me raconter tout ça, mais c'est comme...
C'est comme si ces gens, tous ces gens, n'avaient pas l'occasion d'exprimer leurs peurs tous les jours, et que là, c'était l'occasion de se confesser.

 

Je n'ai jamais été une confidente. Les gens ne me faisaient pas confiance. Mais jour après jour, cette année, j'ai fini par me transformer en un véritable gardien des secrets. Ça me fait très bizarre, et je ne suis pas toujours à l'aise avec ça.

 

 

Anyway. Sinon j'avance bien sur mon livre! Entre 1000 et 2000 mots tous les jours, j'approche de la moitié. Je ne sais pas très bien ce que vaut cette histoire, ça se trouve c'est pourri. J'ai quelques difficultés à trouver mon style... j'ai l'impression de ne pas en avoir. Mais il paraît que c'est normal.

Au départ, quand je me suis sérieusement remise à l'écriture début mars, j'avais d'autres histoires sur le feu. J'en ai parlé dans un autre article, promettant plein d'aventures à mon cher lecteur anonyme. Pour l'instant je me concentre sur ce putain de roman que j'écris depuis mes 19 ans, mais dont le premier brouillon devrait être terminé...
Et bien, si je continue au même rythme, il devrait être fini dans six semaines. Compte tenu que la cadence actuelle est ralentie par mes examens, et que les épreuves susnommées se terminent dans une semaine...
Est-ce que le bout du tunnel est proche? L'objectif, pour moi, est de finir la deuxième ré-ecriture avant mes 25 ans. Je veux avoir achevé une histoire longue dans mon premier quart de siècle.

 

 

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